Henri Charreau
Ecole : Chelsea College of art and design, University of the Art, London
Ma démarche artistique se concentre autour des excès de ce moment capitaliste dans lequel nous vivons. Une société de spectacle basée sur les apparances qui nous promet une vie sans effort, heureux et plus érgonomique. Du nombre d’or au mannequin taille 0, notre notion de beauté a radicalement changé. Une societé contemporaine où l’Homme pousse à l’extrême ses limites physiques et mentales où tout ce qui est naturel est mis de côté au profit d’une vie d’artiifce. Ce monde utopique gouverné par les progrès technologiques et scientifiques, glorifiant le progrès pour une vie sans effort, où nous devons constamment remodeler notre corps et esprit afin de se conformer à cette societé.
A travers ma pratique, je critique cette societé au bord d’une révolution technologique sans précédent, qui se caractérise par les avancements en ingenierie biologique, un retour certain à l’eugénisme. En créant ces corps monstrueux, sans organes ni esprit, seulement constitués de membres, qui les rendent obéissants, productifs mais surtout autonomes. C’est dans cette vue dystopique d’une humanité qui a disparu au profit d’une post-humanité abject, qui ne connaitrait ni anxiété ni douleur. Ces sculptures surréalistes s’inspirent aussi bien des sculptures Greco-romaines que de la transformation de notre corps que nous connaissons depuis la moitié du XXème siècle. C’est dans l'esprit de recréer cette étrange familiarité (The unheimlich/Freud) qui aujourd’hui est devenu une normalité que je crée ces sculptures.